Vidéo Batman l’alliance des héros
Dimanche 30 janvier 2011Petite vidéo publicitaire mettant en scène Batman dans laquelle on peut retrouver l’humour second degré de la série animée.http://www.dailymotion.com/video/xeo2g9
Petite vidéo publicitaire mettant en scène Batman dans laquelle on peut retrouver l’humour second degré de la série animée.http://www.dailymotion.com/video/xeo2g9
Jeudi 27 janvier. Comme prévu, je me suis rendu au festival d’Angoulême. Au programme pour moi, tenter de décrocher un sésame pour un dessin sachant que le tirage ne m’est jamais favorable, avoir de la matière pour écrire un article pour le blog et tenter d’approcher les auteurs pour faire signer des livres et aussi pour qu’ils écrivent quelques mots pour le club informatique de Villefagnan (www.amv-club.fr). Le programme est donc particulièrement riche pour une simple journée.
Les hostilités commencent dès 10h10, heure du premier tirage au sort sur le stand Panini (les mêmes que pour les images à coller!! si si!). Sont présents cette année Gabriele Dell’Otto (qui nous présente son X-Force tout nouveau tout beau), Ricardo Bruccielli (DMZ une série inconnue), Roland Boschi ( dessinateur français qu’on a vu officier sur Ghost Rider) et Giuseppe Camuncoli ( Dark Wolverine entre autres). Bref peu de nouveautés puisque ces auteurs sont des habitués du festival. Des tickets sont distribués dans le public par les personnes tenant le stand. Tout le monde lève sa main pour en avoir et le tout se fait sans bousculades. Sur le papier il y a un numéro et les responsables du stand procèdent dans la foulée au tirage au sort. Comme trois auteurs dédicacent le matin, il y a trois tirages au sort (entre 5 et 10 personnes par auteur). Comme je m’y attendais, je suis malchanceux. Tant pis, je me dis que je peux toujours me faire signer mes livres voire obtenir des petites dédicaces pour le club. Je commence par Camuncoli et j’enchaine avec Dell’Otto. Les signatures des livres se passent bien (normal ils sont habitués) mais dès que je leur demande s’ils peuvent adresser quelques mots au club, ils sont surpris. Cependant, je leur explique précisément ce que fait le club et que juste une petite dédicace suffit, ils se prêtent volontiers à l’exercice. Pari gagné deux fois de suite prouvant que les auteurs de comics sont super cool. Satisfait de mon coup, je me rends compte qu’il est l’heure de manger et je décide de m’octroyer une pause.
Une fois fini de manger, je me dirige vers les halles. Comme le tirage au sort chez Panini commence vers 15 h, j’ai un peu de temps à tuer et une personne que je souhaite rencontrer. Là-bas, il y a une autre bulle dans laquelle des libraires exposent. Après un coup d’oeil rapide et un arrêt au stand d’un libraire exposant des comics très rares, je me rends au stand à-côté où se trouve Simone Bianchi, un dessinateur italien qui a travaillé pour DC et Marvel et qui propose de montrer son travail en réalisant en direct une couverture pour Marvel sur la durée du festival. J’examine les oeuvres mises en vente sur son stand et engage la conversation avec son épouse (qui lui sert d’agent). Je demande finalement s’il lui est possible de me signer des livres que j’avais emmené (je n’ose lui parler du club car il était en plein travail et je ne veux pas non plus le déranger trop longtemps). On me dit d’attendre un peu le temps qu’il finisse ce qu’il avait commencé et on me donne la possibilité de prendre quelques photos. Je prends alors des photos puis attends quelques minutes avant qu’il ne signe mes livres. J’échange quelques mots avec lui en anglais puis retourne au Champ de Mars sur le stand Panini.
Retour chez Panini. J’attends jusqu’à environ 15 h avec les autres « collègues » collectionneurs. Des responsables de stand se présentent alors et expliquent qu’on doit se présenter à elles pour s’inscrire sur une liste afin de participer au tirage au sort. Oubliés les tickets du matin, Panini choisit l’option de le bousculade. Et bien évidemment, on se bouscule tous très joyeusement. Bravo l’organisation !!! Une fois que tout le monde se soit bien fait bousculer pour s’inscrire sur au moins une liste (je me suis inscrit sur les 3 listes), le tirage au sort a lieu. Pour Dell’Otto, pas de chance. Idem pour Roland Boschi. Il ne reste que la liste pour Camuncoli. Au 7eme ticket tiré, c’est mon numéro qui sort. Génial !!! Il ne reste plus qu’à attendre mon tour. Une fois mon tour arrivé, Camuncoli se souvient de moi et je lui demande de dessiner Thor. A la fin de la dédicace, je rentre chez moi. La journée a été bien remplie et très fructueuse.
Superman for all seasons est l’oeuvre de Jeph Loeb (scénario) et Tim Sale (dessin) et a été publié par DC en 1998 aux Etats-Unis (4 vol) et par Semic en France pour la première édition (2 vol). Ce n’est pas la première collaboration entre ces deux auteurs, notamment connus pour des histoires très sombres pour Batman ( Un long halloween ou Dark victory). Ce récit étonne donc lorsqu’on connait les travaux précédents de Loeb et Sale car il est tout le contraire de ce que l’on a pu voir sur Batman. Les illustrations sont ici très colorées grâce à une mise en couleur très « pastel » de Bjarne Hansen et à un ton très nostalgique. C’est simple, on a parfois l’impression de voir un livre « pour enfants », ce qui est une véritable bouffée d’air frais alors que les comics se veulent de plus en plus sérieux et réalistes.
L’histoire est divisée en quatre chapitres à l’image des quatre saisons qui se perpétuent au fil des ans. On nous montre donc un Clark Kent au tout début de sa carrière de héros qui va quitter Smallville pour Metropolis. On le voit affronter Lex Luthor, plus macchiavélique que jamais, qui va pousser le héros encore inexpérimenté dans ses derniers retranchements. Perdu à Metropolis et en proie au doute sur sa capacité à sauver des vies, Clark ira se ressourcer à Smallville dans la ferme de ses parents pour reprendre confiance en lui.
Les dessins de Sale sont irréprochables, la mise en couleur lui permettant de passer à un registre plus léger que ce qu’on a connu sur Batman. Le scénario de Loeb est inspiré et nostalgique, montrant un Superman à la fois iconique et vulnérable. Cette histoire est profondément humaine, chacun des volumes ayant un narrateur différent (printemps : Jonathan Kent, été : Lois Lane, automne : Lex Luthor, Hiver : Lana Lang) met en relief des aspects différents de la personnalité du héros et change le point de vue selon lequel le récit est raconté. Bref voici un livre que je recommande vivement.
Pour information, le grand public connait Jeph Loeb comme étant le producteur de Smallville et Heroes à la télé. Quant aux dessins de Tim Sale, on les connait aussi comme étant les tableaux apocalyptiques d’Isaac Mendez dans la série TV Heroes. Récemment, les travaux comics de Loeb (chez Marvel : The Ultimates vol 3, Ultimatum et Hulk…) sont loin d’être à la hauteur de ses premiers travaux sur Batman et Superman, mais ça c’est une autre histoire.
Publié chez Panini Comics depuis le 12 janvier 2011, le Green Hornet (ou le Frelon Vert) fait également l’objet d’une adaptation ciné par le frenchie de service Michel Gondrie. Cependant, le comic dont je vais vous parler n’est aucunement une adaptation du film même si il doit son existence à cette adaptation ciné.
Revenons aux sources du personnage. Tout d’abord, le Green Hornet apparait pour la première fois dans un feuilleton radiophonique à la fin des années 30, crée par George W. Trendle et Fran Striker. Cependant, dans les années 40, ses créateurs essaieront de se tourner vers d’autres médias et c’est ainsi que l’on verra le personnage apparaître dans une série de comics et au cinéma. Mais il faudra attendre les années 60 et le succès de la série TV Batman pour que le Hornet marque les esprits. En effet, suite au succès du Batman avec Adam West, les responsables de la chaîne ABC surferont la vague en adaptant le Green Hornet sur le même format. Si le succés de la série sera plus que relatif, elle restera néanmoins une série culte car elle lancera la carrière de Bruce Lee qui jouera Kato, l’assistant du Hornet (joué par Van Williams). Par la suite, il faudra attendre 1989 pour que ce personnage refasse parler de lui dans une nouvelle série de comics qui s’arrêtera en 1995.
En 2004, le monde des comics est en ébullition puisque Kevin Smith, réalisateur des films Clerks et Dogma et scénariste à succès de séries comics telles que Daredevil (Marvel) et Green Arrow (DC), annonce son intention de réaliser un film sur le Green Hornet. Un scénario sera proposé à Disney (détenteur des droits cinéma à l’époque) mais, face à l’ampleur du projet, Smith jète l’éponge. Il faudra alors attendre encore quelques années pour que le Green Hornet se retrouve un réalisateur en la personne de Michel Gondrie. Misant sur la publicité faite autour du personnage, Dynamite Comics rachète les droits du personnage pour en faire une exploitation BD et recontacte Kevin Smith pour adapter le scénario qu’il avait prévu pour son film avorté. Ceci donne naissance à l’album que nous pouvons acheter dans toutes les bonnes librairies françaises depuis le 12 janvier.
Green hornet 1 : les péchés du père est écrit par Kevin Smith, adapté par Phil Hester et dessiné par Jonathan Lau avec des couvertures dessinées par Alex Ross. Dans cet album, Britt Reid alias le Green Hornet a réussi à ce débarasser de tous les mafieux de sa ville avec l’aide non négligeable de son chauffeur et associé Kato. L’heure est donc venue pour le Hornet de prendre sa retraite et de se consacrer à la vie de famille. Des années plus tard, Britt Reid Jr, le fils du Hornet, est un jeune homme fêtard et sans emploi qui vit sur la rente que lui verse son père avec lequel il entretient une relation conflictuelle. Mais lorsque Britt Reid est assassiné lors d’une soirée de soutient au maire de la ville, la vie de Britt Jr va changer.
Ce Green Hornet conçu par Kevin Smith est un album de bonne facture, mais sans réelle surprise. En effet, le rôle de l’héritier d’un héros classique a déjà été exploré avant aussi bien au cinéma (Le masque de Zorro) que dans les comics (Flash par Mark Waid, Starman par James Robinson, Batman et Robin par Grant Morisson …). Ce manque d’originalité est donc le gros point noir de cette série même si le tout se laisse lire sans réel déplaisir et que les dessins de Jonathan Lau sont de bonne facture. Au final, si ce Green Hornet n’a rien d’une série culte (préférez lui le Starman tome 3 sorti ce même mois), ça reste quand même un album de bonne qualité qui nous permet de voir ce qu’aurait donné le Hornet sur grand écran si Kevin Smith était allé jusqu’au bout. Sa parution est d’autant plus pertinente qu’elle permet de faire la comparaison avec le film de Michel Gondrie (que je n’ai pas encore vu).