Umbrella Academy
Vendredi 11 février 2011
Umbrella Academy est un comic surprenant. En effet, dessiné par Gabriel Ba, un dessinateur plutôt méconnu, cette BD est également scénarisé par Gerard Way, chanteur d’un groupe appelé My Chemical Romance. Bref on a toutes les raisons de penser, au premier abord, du mal de cette série. Way n’est visiblement pas un familier du monde du comic-book. Or, à chaque fois qu’un chanteur, acteur ou autre célébrité s’est attaqué à la BD, ça s’est toujours soldé par une catastrophe artistique. Gerard Way va faire démentir cette règle, se montrant plus inventif dans son histoire que la plupart des auteurs mainstream. Bref, Umbrella Academy est un bon comic dans lequel Way et Ba font des merveilles et qui a été récompensé par un Eisner Award.
Dans Umbrella Academy, 42 enfants naissent de façon mystérieuse de femmes qui n’étaient visiblement pas enceintes. Un scientifique excentrique, Sir Reginald Hargreeves, adopte sept d’entre eux dans le but de sauver le monde. Les enfants vont développer des capacités hors du commun pour la plupart et seront dénommés par un simple numéro. Dès le plus jeune âge, ils seront amenés à sauver le monde et on les voit dès le premier épisode lutter contre le robot-zombie de Eiffel qui a pris le contrôle de la Tour Eiffel et qui menace Paris. On retrouve ensuite les membres de l’Academy 20ans plus tard à l’enterrement de Sir Reginald Hargreeves. On comprend que l’Academy s’est dissoute suite à des dissensions dans le groupe. Alors que la tension est palpable au sein du groupe, n°5 revient du futur pour prévenir ses compagnons d’une fin du monde imminente.
Umbrella Academy a été publié sous la forme de 2 mini-séries aux USA chez Dark Horse et de 2 albums en France chez Delcourt. La série est un véritable OVNI. En effet, Way mélange des concepts classiques de séries de super-héros tout en donnant à ses héros l’apparence d’une famille dysfonctionnelle. Le rythme de l’histoire est très condensé et les dialogues paraissent parfois maladroit, cependant Way fait parfois preuve d’un culot qui manque aux séries traditionnelles (le robot-zombie de Gustave Eiffel, sérieux ?!) et qui lui permet de s’acquitter de sa tâche de scénariste haut-la-main. Les dessins de Gabriel Ba sont magnifiques, rappelant parfois les illustrations Mike Mignola, et la mise en couleur de Dave Stewart est superbe. J’ai une préférence pour la première mini série,La Suite Apocalyptique, qui est vraiment originale et bien barrée. Mais la deuxième mini-série, Dallas, reste quand même de bonne facture et a le mérite de nous éclairer sur le passé de n°5 et sur la mort du Président Kennedy (et Oswald était en fait innocent, mais chut !!!). Bref il ne me reste plus qu’à conclure cet article car de mystérieux hommes en noir viennent de frapper à la porte
.
Attention : Cette série est vraiment très violente et ne doit pas être mise dans toutes les mains. S’il y a des parents qui me lisent, n’achetez pas cette BD à vos enfants sans y avoir jeté un oeil au préalable.