X-Men le commencement par Matthew Vaughn
Lundi 13 juin 2011X-Men est l’une des franchises à avoir relancé les adaptations de super-héros au cinéma. Après 2 volets réalisés par Bryan Singer qui ont à la fois enthousiasmés les critiques, les fans et le grand public, X-Men 3 sortit dans les salles, cette fois-ci réalisé par Brett Rattner. En effet, Bryan Singer étant parti réalisé Superman Returns chez Warner, la Fox décida de ne pas attendre que Singer soit libre et confia les rênes du troisième volet à un autre réalisateur. En découla une chose que l’on ose à peine qualifier de film, mais comme les entrées étaient toujours là, la Fox ne voyait aucune raison de remettre en cause leur politique. Selon les dires du scénariste Zak Penn, c’est le studio qui dictait le scénario, ce qui a donné le gachis que l’on connait. Ce qu’il est amusant de savoir, c’est que Vaughn était à l’époque pressenti pour diriger le film mais qu’il a finalement refusé l’offre. Vaughn a d’ailleurs fortement critiqué Rattner sur la qualité de son X-Men 3. Sur X-Men Origins Wolverine, le gâchis fut du même ordre, le studio ne laissant aucune liberté au réalisateur Gavin Hood.
Suite aux échecs critiques des deux précédents films, la Fox a refait appel à Bryan Singer, réalisateur des deux premiers volets, pour réaliser X-Men First Class. Singer devient alors producteur sur ce nouveau film mais ne trouve pas le temps de le réaliser. Il fait alors appel à Matthew Vaughn, réalisateur à succès de Stardust et Kick-Ass.
Le nouveau volet revient sur la formation des X-Men dans les années 60 sur fond de crise des missiles à Cuba. Le film nous éclaire d’ailleurs sur l’amitié entre Xavier et Magnéto et sur leurs différends. Commençons par les défauts du film. Tout d’abord ce film est une adaptation médiocre de la BD dont on ne retrouve pas l’équipe d’origine des X-Men (Cyclope, Jean Grey, Le Fauve, Angel et Iceberg). A la place, les personnages de l’équipe semblent avoir été tirés au sort dans un chapeau. On se retrouve avec Havok, Angel (pas Warren mais une fille), Le Fauve (le seul à sa place), Mystique, Darwin, Le Hurleur du côté des X-Men. Au niveau du Club des Damnés, ils ont jugés de bon gout d’inclure Azazel, mutant/démon rescapé de l’horrible run de Chuck Austen sur la BD. La saga cinématographique s’affranchit donc une fois de plus de toute continuité par rapport aux comics.
Cependant, Vaughn livre peut-être l’un des meilleurs opus des X-Men depuis X-Men 2. Son film mélange le film de super-héros avec l’ambiance et l’esthétique d’un film d’espionnage des années 60. On obtient donc un visuel vraiment riche en référence et très intéressant sur un tel film de genre. Les acteurs sont tous très convaincants, en particulier Michael Fassberger, James McAvoy et Kevin Bacon. L’histoire ne laisse aucun temps mort et le suspense va crescendo au fur et à mesure que la menace nucléaire se précise. Le duo Singer/Vaughn a donc fonctionné à merveille sur ce film, Bryan Singer signe un retour gagnant sur la franchise et sa nouvelle fonction de producteur a empêché les andouilles qui étaient aux commandes des deux précédents films d’intervenir sur celui-là. Très bon point sur les costumes, fidèles à ceux portés par la première équipe de X-Men dans le comic-book.
Très bonne surprise que ce nouveau X-Men. Personnellement, je considérais que la franchise était morte, mais ce film pourrait bien la sauver. Je regrette néanmoins que toute la franchise n’ai pas été entièrement rebooté à zéro pour pouvoir être plus fidèle au comic mais je tatillonne. Ce film est excellent.