No Hero de Warren Ellis et Juan Jose Ryp
Mercredi 25 janvier 2012Bien qu’étant un récit indépendant, No Hero est la suite spirituelle de Black Summer. Warren Ellis, toujours fidèle à sa vision cynique de l’univers des super-héros, nous pose la question de savoir jusqu’où on est prêt pour avoir des super-pouvoirs. Comme sur Black Summer, on retrouve au côté du scénariste Warren Ellis le dessinateur Juan Jose Ryp (on ne change pas une équipe qui gagne) et c’est toujours publié par Avatar aux États-Unis et par Milady en France.
Depuis la fin des années 60, les États-Unis et le monde sont sous la protection de la Front Line, un groupe de super-héros qui était aussi connu sous le nom de Levellers à la fin des années 60. Les Levellers ont été crées par Carrick Masterson, un chimiste de génie, qui a crée un drogue donnant des pouvoirs à celui qui la prend : le FX7. Depuis peu, les membres de la Front Line sont la cible d’un mystérieux ennemi. En effet, Judex (aucun rapport avec le héros français du même nom) est retrouvé assassiné. Pendant ce temps, un jeune homme nommé Joshua Carver joue les justiciers urbains dans le but d’être recruté au sein de la Front Line. Il parvient à se faire remarquer de Masterson qui lui propose de rejoindre son équipe. Joshua accepte alors de prendre le FX7, mais Masterson le prévient des risques qu’il encourt (le FX7 possédant plus d’effets secondaires que le Mediator).
No Hero reprend le même ton libre que ce qu’on a pu voir chez Ellis dans Black Summer. S’il bien un chose qu’on peut dire d’Ellis, c’est qu’il se soucie peu du politiquement correct. Concernant Ryp, on retrouve toujours le même sens du détail et des détails sanglants. D’ailleurs No Hero est peut-être plus gore que Black Summer et même les lecteurs les plus avertis risquent d’être surpris. C’est d’ailleurs un peu le problème que j’ai avec No Hero et en particulier sur le final qui vire au grand guignol sanglant alors que les pistes lancés par Ellis (rôle de la Front Line au niveau international, nom des commanditaires des meurtres des membres du groupe) sont largement survolées. Un peu dommage quand même.
Malgré sa fin un peu bâclée, No Hero est très agréable à lire. Attention quand même à avoir les estomacs bien accrochés car c’est très gore. J’apprécie aussi beaucoup les couvertures alternatives publiées à l’intérieur du livre qui sont des références à quelques comics bien connus des amateurs du genre.
Attention : Lecteurs avertis uniquement.