
John Carter est un personnage de fiction crée par Edgar Rice Burroughs (également créateur de Tarzan) en 1912 pour une série de 11 romans appelée « Le cycle de Mars ». En toute franchise, c’est l’actualité cinématographique qui a éveillé ma curiosité sur ce personnage fondateur de la science-fiction américaine. Il était donc possible de le découvrir récemment dans le comic-book John Carter : Une Princesse de Mars publié par Panini cette année (il n’y a qu’un seul exemplaire qui avait été reçu par mon dealer habituel de comics) ainsi que dans le film John Carter d’Andrew Stanton qui est sorti cette année dans l’indifférence générale du public.

Pourtant, l’univers de John Carter est des plus fascinants. Dans l’histoire telle que nous la conte Roger Langridge et Philippe Andrade dans Une Princesse de Mars (adaptation du premier roman John Carter), John Cater est un soldat qui se réveille sur Barsoom (ou Mars) après avoir été victime d’une embuscade dans une grotte. Il est accueilli par le peuple des Tharks dont il devient le prisonnier. Très vite, John se rend compte que sur Barsoom, la gravité étant moins importante que sur Terre, il possède des facultés exceptionnelles. Pendant sa captivité, John sera rejoint par Dejah Thoris, la belle princesse d’Helium. L’adaptation comics réalisée par Roger Landridge pour Marvel est de bonne qualité et ne manquera pas d’éveiller la curiosité des néophytes comme moi à l’univers de Barsoom. Les dialogues sont aussi plein d’humour et reflètent bien la différence de culture entre John Carter, ceux qui le retiennent captifs et Dejah Thoris, la première humaine que John rencontre sur Barsoom. En revanche, les dessins d’Andrade sont très particuliers et demandent un certain temps d’adaptation. Une fois ce temps passé, on se rend compte qu’ils sont très intéressants (ils m’ont rappelé le style d’Adam Pollina, un ancien dessinateur de X-Force) mais qu’ils peuvent parfois nuire à la lisibilité de l’action. Je recommande quand même la lecture de ce livre à ceux qui veulent s’initier à l’univers de John Carter.

John Carter a aussi fait l’objet d’un film éponyme cette année réalisé par Andrew Stanton pour les studios Disney. Bien qu’ayant un pitch un peu près similaire au roman Une Princesse de Mars, ce film prend quand même quelques libertés par rapport à l’oeuvre dont il est tiré. On peut ainsi voir que John Carter voyage vers Mars grâce à une sorte de dispositif électronique alors qu’à l’origine ce sont des vapeurs qui l’ont placé en animation suspendue et permis à son esprit de voyager. On découvre aussi que de mystérieux Barsoomiens à la peau blanche, les Therns, tirent les ficelles du conflit entre Helium et Zodanga. Malgré ces prises de liberté et peut-être quelques longueurs, John Carter est un divertissement assez classe qui ne mérite un échec commercial à la Green Lantern. Je pense que le film a du connaitre de gros problèmes marketing pour être boudé de la sorte par le public.
Franchement, j’ai beaucoup aimé découvrir ce personnage qui a inspiré beaucoup de personnages contemporains. En effet, ce personnage a une parenté évidente avec par exemple Superman (la différence de gravité entre la Terre et Krypton est l’une des premières explications des pouvoirs de Superman), Adam Strange (qui voyageait vers un monde extraterrestre appelé Rann dont il était le héros grâce au rayon Zeta) ou Avatar (comme le héros du film, John Carter a un corps d’emprunt sur Mars alors que son corps d’origine repose sur Terre). On peut même imaginer que le Martian Manhunter, le martien vert et télepathe chez DC, puisse être un Thark et que les martiens blancs seraient quant à eux des Therns.
John Carter a aussi été popularisé grâce à une série d’illustrations de Frank Frazetta. Voici le lien vers une galerie de couvertures de l’artiste ICI.