Daredevil Dark Nights : Le grand retour de DD en librairie ?
Jeudi 28 août 2014Pour beaucoup de fans de comics, ce mois d’août a été marqué par la sortie du film Les Gardiens de La Galaxie au cinéma accompagné, comme c’est de coutume à chaque grosse sortie Marvel, de toute un tripotée de comics (intégrale, Marvel Now, GOTG par Abnett et Lanning, Rocket Rackoon par Mignola etc …). Il faut dire que le film est vraiment sympa et que le cosmique a vraiment du potentiel. Je me souviens de ma déception à la sortie de Green Lantern en me demandant comment Warner avait pu se planter sur ce perso. Eh bien, Marvel Studio, avec les Gardiens de la Galaxie, montre qu’il est possible de réussir un film avec des héros cosmiques à condition de croire en son univers et en ses personnages. Bref, une vraie réussite !!! Bien évidemment, ceci était un aparté, donc revenons à nos moutons. Bref, en ce mois d’août, Panini a décidé d’honorer un autre des héros Marvel qui fête ses 50 ans d’existence : Daredevil. En effet, ce personnage avait plutôt brillé par son absence en librairie ces dernières années puisqu’il était possible de ne le retrouver uniquement dans la revue Marvel Knights avec sa série régulière écrite par Mark Waid et dessinée par Chris Samnee (revue qui s’arrête d’ailleurs, merci à Daniel Way et ses Thunderbolts). Donc, autant dire à quel point j’ai été surpris de voir 4 publications librairie consacrées à notre avocat aveugle préféré dont deux inédites (Daredevil par Frank Miller tome 1, Daredevil Father par Joe Quesada, Daredevil/Punisher par David Lapham et Daredevil Dark Knights par Lee Weeks, David Lapham, Jimmy Palmiotti et Thony Silas).
Daredevil Dark Nights est une mini-série en 8 épisodes divisée en 3 story-arcs sans liens entre eux (à part le héros principal bien sur ). La première histoire écrite et dessinée par Lee Weeks (Spider-Man La Vie après la Mort) nous montre notre héros se réveillant dans un hôpital après avoir été agressé dans la rue alors que New York subit une grave tempête de neige. Dans cet hôpital, une petite fille est entre la vie et la mort et attend une greffe de coeur, mais l’hélicoptère qui transportait le coeur s’est crashé à cause de la tempête. Matt, encore affaibli, propose son aide pour aller le récupérer. La deuxième histoire, écrite et dessinée par David Lapham, nous montre Matt assistant un homme accusé de meurtre. Lorsque les preuves de l’affaire inculpant le client de Matt disparaissent subitement, Matt se voit obligé d’enfiler « son autre costume » pour tenter de récupérer les preuves à un adversaire plutôt insaisissable lors d’une course-poursuite dans New York. Dans la troisième histoire écrite par Jimmy Palmiotti et dessinée par Thony Silas, Matt accompagne un client, témoin d’un meurtre par un parrain de la drogue cubain, à Miami afin qu’il puisse témoigner dans le cadre de son procès. Arrivé à l’hôtel, Matt retrouve une vieille connaissance, la charmante détective au bras bionique Misty Knight. Cependant, à l’hôtel, le client de Matt est enlevé mais Matt va pouvoir compter sur Misty pour l’aider à le retrouver.
Donc, Daredevil Dark Knights, c’est 3 histoires complètes de Daredevil par 3 équipes artistiques différentes. La première histoire de Lee Weeks est de loin ma préférée. J’adore Lee Weeks depuis son Spider-Man La Vie après la Mort et j’avais vraiment envie de vous faire découvrir cet auteur. Vous pourrez d’ailleurs le retrouver à la rentrée dans la première histoire de l’album Robin Année Un chez Urban. J’adore son sens du découpage très cinématographique. Son héros noble et torturé, la présence des thèmes religieux nous rappellent la période où Frank Miller animait le titre. La deuxième histoire de David Lapham nous montre un héros plus léger dans la lignée de ce que l’on peut voir dans la série régulière de Mark Waid. A noter un bel exemple de justice poétique à la fin de l’histoire. La dernière histoire de Jimmy Palmiotti fonctionne un peu comme un buddy movie avec Matt et la détective Misty Knight avec un petit soupçon de séduction entre les deux héros principaux. Ce qui est sympa dans cette histoire, c’est que Matt est déplacé de son élément naturel : la ville de New York. A noter que Jimmy Palmiotti connait bien le personnage de Misty puisqu’il l’a déjà mise en scène dans la mini-série Daughters of Dragons il y a quelques années.
Bref, un album sympa idéal pour découvrir les différentes facettes du personnage de Daredevil et qui s’adresse autant aux néophytes qu’aux fans du perso. Un très gros plus pour l’histoire de Lee Weeks qui est un auteur beaucoup trop rare selon moi.