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Archive pour la catégorie '« la pelleteuse à comics »'

Batman 75ème anniversaire

Dimanche 1 juin 2014

A moins que vous ne viviez sur une autre planète ou que vous ne soyez pas fans de comics, vous n’êtes pas sans ignorer que Batman souffle ses 75 bougies cette année. Pour célébrer cet anniversaire avec les fans, Warner Bros, groupe multimédia propriétaire de DC Comics, a proposé deux courts-métrages réalisés par les excellents Bruce Timm et Darwyn Cooke et Urban Comics, détenteur de la licence DC Comics en France, a proposé des rééditions de luxe en noir et blanc et à tirage limité de quelques récits emblématiques du Caped Crusader. Pour cet article, j’ai décidé de ne pas parler des récits fondateurs du Dark Knight (surtout qu’ils sont déjà critiqués partout sur le web) mais plutôt de vous proposer de découvrir une sélection de récits moins connus mais néanmoins excellents.

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Je vais tout d’abord commencer par une petite rareté que vous avez certainement tous manqués lorsqu’elle est sortie. Il s’agit de Batman Sanctuaire, un petit album noir et blanc avec une couverture rouge hideuse publié par Rackam,un petit éditeur, à l’époque à laquelle Semic possédait encore officiellement la licence DC. La particularité de cet album est de proposer deux récits dessinés par Mike Mignola, le créateur légendaire d’Hellboy. Le premier récit, Sanctuaire, issu de la collection Legends of the Dark Knight, ne déroutera pas les amateurs de Mignola et de son style gothique si caractéristique. Le second, Gotham by Gaslight publié dans la collection Elseworlds, place Batman au coeur du XIXème siècle et le voit tenter de résoudre le mystère de Jack l’Eventreur. Cette deuxième histoire, antérieure à la première, bénéficie d’une intrigue beaucoup plus classique. Le style de Mignola y est aussi beaucoup moins affirmé, l’auteur n’ayant pas encore adopté son style qui caractérisera les aventures de Hellboy. Globalement, le style de Mignola correspond très bien à celui de Batman et on ne peut que regretter que ces deux histoires soient les seules réalisées par cet auteur légendaire. Le choix du noir et blanc, certainement proposé par l’éditeur pour réduire les frais d’impression, a quand même du sens au regard du travail de Mignola sur les ombres. A noter que Mignola ne reviendra sur l’univers de Batman qu’à l’occasion du crossover Batman/Starman/Hellboy.

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On continue avec Batman Year 100 de Paul Pope publié en album cartonné par Panini. En 2039, Batman, que tout le monde pensait disparu depuis longtemps, est traqué par des agents fédéraux pour le meurtre de l’un des leurs. Devenu un homme à abattre, Batman va tenter de résoudre ce meurtre et découvrir une vérité particulièrement dérangeante. C’est sur que le style de Paul Pope ne sera pas forcement du gout de tout le monde. En effet, Pope est bien loin des canons du comics mainstream, cependant sa vision de Batman est si singulière qu’elle mérite qu’on s’y attarde un peu plus. D’autant plus que cet album a autant de qualités que certains grands classiques tout en proposant une vision différente du Chevalier Noir.

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On conclue ce petit tour d’horizon des récits un peu plus méconnus de Batman avec le diptyque de Matt Wagner, Batman et les Monstres et Batman et le Moine Fou, tous deux publiés chez Panini aussi. Ces deux récits se situent un peu après Year One et un peu avant Le Long Halloween. Dans ces deux récits, tout en exploitant l’univers décrit dans Year One, Wagner réactualise certaines intrigues du Golden Age (la 1ère apparition d’Hugo Strange, le Moine Fou) et ramène sur le devant de la scène Julie Madison, première « fiancée » officielle du héros. Wagner va aussi mettre l’accent sur une ambiance horrifique et fantastique qui ne manquera pas de rappeler les films d’horreur et les pulps des années 30.

Bonus : Je ne pouvais laisser passer un tel événement sans non plus proposer une petite 3D de mon cru. J’ai pas mal attendu pour trouver un dessin qui rendrait bien en relief. Le dessin de la conversion que je propose a été réalisé par Drake Tsui, un illustrateur membre de Deviantart. Cette conversion que j’ai réalisée il y a une petite semaine est aussi l’occasion pour moi de célébrer l’anniversaire de la figure emblématique qu’est Batman.

Voici le dessin original de Drake Tsui :

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Et voici ma conversion 3D (lunettes 3D rouge et cyan lunettes3Dvm) :

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 Vous pouvez télécharger la 3D sur Deviantart.

Les X-Men et Les Jeunes Titans

Dimanche 12 mai 2013

Les X-Men et Les Jeunes Titans dans

En général, les univers DC et Marvel sont considérés comme des univers cloisonnés et étanches, un peu à l’image des deux éditeurs qui se livrent une guerre sans merci sur le marché américain. Pourtant, il est déjà arrivé que ces deux éditeurs décident de créer l’événement en faisant rencontrer leurs personnages. A la fin des années 70, Superman et Spider-Man se rencontrent au détour d’un numéro spécial, initiant cette première fournée de crossovers entre les deux deux éditeurs les plus importants du marché américain. S’ensuivent ensuite un match retour entre Spidey et Sups et une rencontre entre Hulk et Batman. Le crossover entre les X-Men et les Teen Titans est donc officiellement le quatrième crossover DC/Marvel. Il faut dire que ces deux séries, véritables cartons dans les années 80, ont connu une aventure éditoriale très similaire.  Lancées en plein Silver Age, ces deux séries seront loin de connaitre un grand succès à l’époque et ont même manquées d’être annulées. Il faudra attendre l’arrivée de jeunes auteurs prometteurs (Chris Claremont/Dave Cockrum en 1975 suivi plus tard de John Byrne pour les X-Men, Marv Wolfman/George Perez en 1980 pour les New Teen Titans) et l’arrivée de nouveaux membres dans chacune de ces équipes pour donner à chacun de ces titres un gros coup de fouet et en faire des succès mérités dans les années 80. La rencontre entre ces deux équipes sera orchestrée par Chris Claremont et un jeune dessinateur encore méconnu à l’époque mais dont je soupçonne qu’il a du prendre aussi une part active à l’écriture du script, Walter Simonson.

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L’histoire commence lorsque les X-Men se remémorent en rêve Jean Grey, alias Phoenix, l’X-Woman décédée après succombée à ses propres démons. Une figure mystérieuse semble prélever les souvenirs des X-Men pendant leur sommeil lorsque Kitty Pryde se réveille d’un coup et donne l’alerte, réveillant par la même occasion ses équipiers. Le fantôme de Jean Grey apparait alors aux X-Men, leur demandant de lui venir en aide. Pendant ce temps à la Tour des Titans, Raven des Jeunes Titans fait aussi un cauchemar concernant Phoenix. Lorsqu’elle explique son rêve à ses équipiers présents à la Tour, Starfire lui révèle la menace que représentait Phoenix pour l’Univers. Alors que les Titans comprennent qu’un éventuel retour de Phoenix ne présage rien de bon, ils décident d’enquêter en commençant par le QG des X-Men.

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Pour faire vivre ce crossover exceptionnel, il fallait une équipe créative exceptionnelle. Entre Chris Claremont et Marv Wolfman, c’est Claremont qui est choisi pour animer ce récit de main de maitre. Et franchement, Claremont s’en sort bien, les X-Men conservent leur « voix » et les Titans restent dans l’esprit du travail de Wolfman. Exceptionnellement pour ce numéro, les X-Men abandonnent le message de tolérance propre à la série pour se consacrer à une aventure entièrement super-héroïque. Côté vilains, en plus de Dark Phoenix, ennemie traditionnelle des X-Men, et de Deathstroke, ennemi traditionnel des Teen Titans, on voit aussi apparaître Darkseid, issu du Fourth World DC de Jack Kirby. C’est justement là que je pense que Walt Simonson a du apporter une forte contribution au scénario. En effet, Simonson reprendra par la suite les aventures de Thor (Marvel) et d’Orion (DC) et marquera un attachement certain aux concepts crées par Jack Kirby il y a des années. Pour moi, l’inclusion de Darkseid au récit (ce qui fait de lui le méchant principal de l’histoire) est l’une des premières déclarations d’amour de Simonson au travail du King Kirby. A noter que vers la fin de l’histoire, Cyclope fusionne avec la force Phoenix pour vaincre Darkseid, bien des années avant Avengers versus X-Men.

En bref, ben c’est un crossover culte qu’il faut absolument avoir dans sa bibliothèque. Sachant qu’il n’a été édité en français que deux fois, d’abord par Lug puis par Semic (c’est cette version que j’ai), vous pouvez tout de suite entamer une grêve de la faim si vous voulez le voir republié, surtout maintenant que les droits Marvel et DC sont entre les mains de deux éditeurs différents.

Bonus 3D : Voici ma conversion 3D de la couverture originale du crossover (lunettes 3D à filtres rouge et cyan).

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Vous pouvez télécharger ma 3D sur Deviantart.

Spider-Man : Ligne de Vie

Vendredi 29 juin 2012

Spider-Man : Ligne de Vie dans

A quelques jours de la sortie du nouveau film Spider-Man avec Andrew Garfield, il m’apparaît opportun de consacrer quelques articles sur ce perso qui a été jusqu’à présent un peu oublié de mon blog. Ce n’est pas qu’il n’y a pas eu d’arcs narratifs intéressants sur ce personnage, c’est juste que l’actualité du super-héros était peut-être un peu moins excitante en comparaison de tout ce qui a été fait sur Avengers ou sur la relance DC (et ce n’est pas la fausse relance des titres Panini qui va nous convaincre du contraire …). Pour ce premier article consacré à ce cher Parker, mon choix s’est porté sur la mini-série Ligne de Vie publiée en août 2001 dans Spider-Man HS 3 chez Panini. On pouvait y retrouver Fabian Nicieza (New Warriors) au scénario et Steve Rude (Nexus, Hulk vs Superman, X-Men Children of the Atom, Thor Godstorm et Legends of DCU 14) au dessin. Ceci devrait réveiller quelques vieux souvenirs parmi vous.

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Lors d’une soirée dans laquelle Peter Parker se rend en tant que photographe, un archéologue nommé Louis Wilson fait une présentation des nouveaux fragments de la Tablette de Vie. La Tablette de Vie renferme le secret de la vie éternelle et avait été l’objet des convoitises d’un certain nombre de vilains quelques années auparavant. Les nouveaux fragments vont à nouveau éveiller l’intérêt de certains ennemis de Spidey et même notre héros va se retrouver tenté par son pouvoir.

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Le scénario de la série est hyper-convenu. En effet, ce n’est pas la première fois que nous entendons parler de la Tablette de Vie puisque son apparition remonte aux épisodes classiques du Tisseur de Stan Lee et John Romita. Pourtant Nicieza va plutôt bien s’acquitter du job en faisant une histoire qui évoque la période des classiques de Spider-Man tout en se situant dans la continuité de l’époque (MJ « morte » en avion et l’introduction d’Arthur Stacy, le frère du capitaine Stacy). Le dessin de Steve Rude est de très bonne facture. Puisant son inspiration du côté des dessins de John Romita, le style de Rude est encore une fois un mélange entre un héritage des auteurs classiques avec un style un peu plus moderne. On obtient alors un récit qui, bien que convenu, convainc par son côté old-school assumé. Certaines compositions de pages de Rude sont vraiment originales. Au final, cette mini-série est plutôt agréable à lire et, très franchement, me rappelle mes années d’étudiant avec une petite pointe de nostalgie. Mais la présence de Steve Rude au dessin n’est pas étrangère à la bonne impression que m’a laissée cette série.

 

Batman/Hellboy/Starman : Lorsque Mike Mignola fait équipe avec James Robinson

Jeudi 3 mai 2012

Batman/Hellboy/Starman : Lorsque Mike Mignola fait équipe avec James Robinson dans

Batman/Hellboy/Starman est un crossover inter-compagnie un peu différent des autres. En effet, habituellement, on retrouve un héros de chaque compagnie (ou une équipe) obligés de s’allier le temps d’une histoire. Cette fois-ci, la configuration est un peu différente puisqu’au côté du Hellboy de Mike Mignola, on retrouve successivement Batman, le célèbre justicier urbain, et Starman, personnage remis au gout du jour dans les années 90 par James Robinson, tous deux appartenant à l’écurie DC. Mais au final, si ce crossover apparaît un peu particulier par le fait de cette rencontre de trois personnages au lieu de deux, le véritable évènement est que ce récit est en fait le fruit de la collaboration des deux monstres sacrés du comics que sont Mike Mignola et James Robinson eux-mêmes.

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Batman/Hellboy/Starman est un crossover en deux parties publiée conjointement par Dark Horse et DC Comics écrit par James Robinson et dessiné par Mike Mignola. Ce récit a été publié en français par Semic dans Batman HS n°9 et a été republié dans le Semic Book « Rencontres ». L’histoire commence par l’enlèvement de Ted Knight, scientifique, super-héros retraité qui fut connu sous le nom de Starman et père de Jack Knight, le Starman actuel par des skinheads semblant maîtriser la magie alors qu’il donnait une conférence à Gotham City. Batman intervient mais ne parvient pas à empêcher l’enlèvement. Cette affaire va intéresser le BPRD, une agence gouvernementale qui lutte contre les menaces surnaturelles, qui va envoyer son meilleur agent à Gotham. Hellboy contacte alors Batman et lui propose son expertise dans le domaine du surnaturel.

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Composé de deux parties, ce récit a pour particularité de ne pas proposer de partenaire fixe à Hellboy. En effet, dans le deuxième épisode, c’est au côté de Jack Knight, alias Starman, que notre enquêteur de l’occulte va devoir finir son enquête. Au niveau de la narration, il n’y a pas de réelles surprises dès lors que l’on suit les séries régulières consacrées à Starman et à Hellboy. En effet, le travail de Robinson et de Mignola est dans la lignée directe de ce que l’on peut voir sur ces deux séries et les deux artistes ne parviennent pas à surprendre. Reste une rencontre entre trois monstres sacrés de la BD US très bien orchestrée par la crème des auteurs et un récit indispensable pour les fans de Robinson et Mignola. Et puis leur collaboration est déjà un évènement en soi et voir Mignola mettre en image Batman et Starman au côté de sa création, ça ne se refuse pas.

Attention : A déconseiller aux enfants, le ton est plutôt adulte.

 

Le Surfeur d’Argent de Stan Lee et Moebius

Mercredi 21 mars 2012

J’avais envisagé il y a déjà quelques temps de faire cet article en hommage à Moebius lorsque j’avais appris son décès, mais le temps de relire la série ( j’ai la version US en fascicules) et de me décider à m’y mettre et l’article se retrouvait sans cesse repoussé. Au final, c’est l’actualité du moment qui m’a décidé à écrire ces lignes. Par cet article, j’espère à la fois rendre hommage à cet immense dessinateur qui a littéralement conquis le monde et dénoncer toute forme de fanatisme religieux qui est à la fois au cœur de l’actualité du jour et de cette aventure du Surfeur d’Argent.

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Cette série en 2 épisodes du Surfeur d’Argent écrite par Stan Lee, l’un des pères de l’univers Marvel contemporain, et dessiné par Moebius, immense artiste français de science-fiction au rayonnement international, est détaché de toute continuité Marvel. Les seuls éléments à savoir pour apprécier l’histoire sont les suivants :

- Le Surfeur d’Argent est en fait un extraterrestre nommé Norrin Radd et Galactus est un être qui se nourrit de l’énergie vitale des planètes. Lorsque Galactus arrive sur Zenn-La, la planète natale de Norrin Radd, Norrin propose un marché à Galactus. Si Galactus épargne Zenn-La, Norrin Radd accepte de le servir et de lui trouver les mondes nécessaires à sa survie. Galactus accepte et transforme Norrin Radd en Surfeur d’Argent.

- Norrin Radd sert fidèlement Galactus jusqu’au jour où il arrive sur Terre. Notre planète lui rappelant Zenn-La, le Surfeur se rebelle contre Galactus.

- Galactus condamne alors le Surfeur à rester prisonnier de la Terre. Il lui fait aussi la promesse de ne plus chercher à détruire cette planète.

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Au début de l’histoire, bien des années ont passé depuis la venue de Galactus. Cependant, l’arrivée d’un vaisseau spatial est détectée. Alors que le mystère plane autour de cet OVNI, un mystérieux clochard (en fait le Surfeur) se remémore les souvenirs de son ancienne vie sur un autre monde. Très vite, les évènements se précipitent lorsque l’occupant de ce vaisseau s’avère être Galactus. Cette fois-ci, les intentions de Galactus semblent différentes puisqu’il annonce une nouvelle ère pour l’humanité en échange de leur dévotion. Un révérend nommé Colton Candell va y voir l’occasion d’y gagner en influence auprès des masses en prêchant la bonne parole de Galactus à la télévision. Alors que les peuples du monde entier sous tous unis par cette nouvelle « religion », Galactus va alors décréter que toutes les lois sont caduques et tous les interdits sont levés. La Terre va alors se retrouver dans un chaos total et seul un homme va tenter de se dresser contre Galactus et de ramener le calme : le Surfeur d’Argent.

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Autant le dire franchement, l’ensemble de l’histoire repose principalement sur le match retour entre le Surfeur et Galactus ce qui donne une impression de déjà-vu. Cependant, pour justifier cette rencontre, Stan Lee va alors proposer d’aborder le thème du fanatisme religieux (qui est malheureusement toujours d’actualité). Bien évidemment, le scénario ne parvient pas à éviter la caricature, la foule se rangeant quand même bien vite du côté de Galactus. Cependant, le sujet étant si fascinant et le Surfeur tellement noble qu’on pardonne les quelques lacunes de Stan Lee. A noter quand même un final très intéressant et riche en enseignements. Au niveau dessin, Moebius est aux antipodes de ce que Jack Kirby a pu faire sur le Surfeur. Là où le personnage de Kirby est massif, dynamique et semble vouloir sortir des cases, le Surfeur sous Moebius est plus élancé, tout en élégance et en grâce un peu comme dans un ballet. En deux épisodes, c’est une véritable révolution visuelle que Moebius va imposer au personnage en se démarquant de la très forte empreinte de Jack Kirby et son interprétation aura une très forte influence sur toute une génération d’auteurs outre-Atlantique (ex : Ron Garney sur ce même personnage).

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Au final, je conseille vraiment de lire cette histoire que vous soyez fan de comics ou de BD européennes. Moebius a ouvert la voie à toute une génération de dessinateurs français travaillant de l’autre côté de l’Atlantique (Olivier Coipel, Richard Isanove, Stéphane Roux et j’en oublie certainement).

 Bonus : Superman par Moebius

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Thématique de Noël : Superman Peace on Earth

Lundi 26 décembre 2011

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Noël est toujours une période particulière et magique, et ce quelque soient vos convictions. Il y a la famille, le sapin, toute cette nourriture riche et les kilos à perdre dès le mois de janvier. En tant que lecteur de comics, il y a peu de comics qui parviennent à restituer l’ambiance particulière de cette période. Je vais donc à partir de cet article présenter deux comics à lire pendant cette période. J’attaque donc aujourd’hui avec un « classique » de DC Comics : Superman Peace on Earth par Alex Ross et Paul Dini.

Alex Ross est un peintre qui passa de l’ombre à la lumière avec le chef d’oeuvre Marvels aux cotés du scénariste Kurt Busiek. On peut le voir ensuite à l’oeuvre sur Kingdom Come chez DC aux cotés de Mark Waid. A l’heure actuelle, Alex Ross est l’un des cover artists les plus appréciés du milieu des comics. Paul Dini doit sa notoriété au dessin animé des années 90 Batman récompensé d’un Emmy Award. Superman Peace on Earth a été publié aux Etats Unis au format tabloïd en 1999 et a été traduit en France par Semic et Soleil. Ce livre est le premier d’une longue série, les suivants étant consacrés à Batman, Wonder Woman, Shazam/Captain Marvel et JLA.

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Le scénario est très simple. C’est Noël à Metropolis et Superman aide aux préparatifs. Mais dans la foule, une jeune fille a un malaise à cause de la faim. Superman lui vient en aide et comprend qu’avec ses pouvoirs, il pourrait mettre un terme à la faim dans le monde. Superman se décide donc à résoudre ce problème.

Superman Peace on Earth est un album que je conseille de lire dans sa version originale,  le format tabloïd mettant vraiment en valeur les superbes planches d’Alex  Ross. Au niveau scénario, c’est assez basique. Superman découvre le problème de la faim et décide d’y remédier. Personnellement, ces histoires où les héros découvrent les problèmes du vrai monde sont toujours d’une très grande naïveté car le problème de la faim ne date pas d’hier. On est étonné qu’entre deux volcans à éteindre ou tyrans extraterrestres tentant de conquérir le monde, Superman n’ait pas pris connaissance de ce qui clochait dans le monde. Passé le problème de la naïveté de la situation, le reste n’est que du bonheur. Ross nous émerveille en présentant un héros à la fois iconique, humain et parfaitement crédible au milieu des personnes auxquelles il vient en aide. Il faut dire que le style réaliste de Ross et le format de l’album nous en mettent plein les yeux. La narration de Paul Dini ne se fait pas par l’intermédiaire de bulles signalant les dialogues des personnages, mais se présente sous la forme de textes accompagnant les illustrations de Ross. Le tout ne manquera pas de rappeler les livres qu’on lit aux enfant lorsqu’on les couche. De plus, les auteurs s’efforcent toujours de ne jamais tomber dans le cliché et l’action de Superman et ses implications paraissent toujours réalistes. A noter que les planches originales de cet album ont été vendues aux enchères par Alex Ross au profit d’associations.

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Je recommande ce livre tout particulièrement adapté à la période de Noël et à un moment à passer en famille. Le prochain album que je présenterai sera moins « family friendly », et croyez-moi, même l’association Familles de France va s’arracher les cheveux. GNARK GNARK GNARK !!!

 

Lorsque Spidey rencontre son homologue du futur.

Mercredi 16 novembre 2011

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Tout récemment, les jeux vidéo ont mis à l’honneur la version futuriste de Spider-Man, Spider-Man 2099. Personnage jouable dans Spider-Man Dimensions, Spider-Man 2099 ne rencontre pas vraiment la version contemporaine du perso (mis à part dans la cinématique de fin mais c’était plus pour la forme). Il faudra attendre le tout-récent Spider-Man Aux Frontières du Temps pour que les persos fassent plus que se croiser à la fin du jeu et partage une aventure à eux deux. Avec des dialogues de Peter David, les échanges entre les deux Spider-Men n’en sont que plus délicieux et rendent le jeu particulièrement agréable et ce quels que soient les défauts de ce jeu (mais je ne suis pas testeur de jeu, je vous renvoie donc à des sites de JV pour un avis un peu plus approfondi).

Image de prévisualisation YouTube

Cependant, une telle rencontre est-elle inédite dans nos chers comics ? Spider-Man et Spider-Man 2099 ont-ils déjà pu se croiser dans une aventure sur papier ? Si on peut être tenté de dire que c’est impossible vu qu’ils ne vivent pas à la même époque, c’est bien mal connaitre nos chers auteurs de comics. En effet, les deux Spider-Men se sont déjà croisés, tout d’abord dans l’excellent Spider-Man 2099 meets Spider-Man de Peter David et Rick Leonardi, puis dans Timestorm 2009/2099 de Brian Reed et Eric Battle.

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Spider-Man 2099 meets Spider-Man a été publié dans Marvel n°2 en France. Peter Parker et Miguel O’Hara, les deux Spider-Men des deux différentes époques se retrouvent chacun dans l’époque de l’autre. Ce phénomène est du à une expérience menée à Alchemax, la boite qui emploie Miguel, qui est en train de mal tourner. Cet épisode est un classique. Si le pitch de départ est simple, Peter David parvient à merveille à exploiter la situation de ses deux héros et captive le lecteur par les situations dans lesquelles il entraine les deux héros. La scène dans laquelle Miguel se rend au Daily Bugle pour trouver des infos et se retrouve en face de Jameson est certainement l’une des scènes les plus cultes de cette aventure.

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Timestorm 2009/2099 est une mini-série écrite par Brian Reed et publiée en France dans Spider-Man HS 29. Jake Gallows, le Punisher de l’an 2099, remonte le temps pour éliminer les héros du présent. Il s’attaque alors à Spider-Man et Wolverine avec une arme futuriste et ceux-ci se retrouvent dans le futur en 2099. Mais leur présence en 2099 cause une perturbation temporelle. Dans cette série, Brian Reed repart de zéro dans l’univers 2099 et en pose de nouvelles bases. Miguel devient alors un ado doué en science qui va recevoir ses pouvoirs au cours de l’aventure. Si on ne peut pas dire que cette série soit mauvaise, Reed altère tellement l’univers 2099 qu’il en devient méconnaissable à l’image de son MiguelO’Hara qui devient un Peter Parker version 2099 alors que Peter David avait tout fait pour distinguer les deux Spider-Men (Peter était ado lorsqu’il est devenu Spider-Man alors que Miguel était adulte, il n’avait pas le même type de travail etc …). Cette série qui devait relancer l’univers 2099 dans une nouvelle version sera un échec auprès des fans.

 

Wonder Woman : Hiketeia

Samedi 5 novembre 2011

 

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Voici un semic book datant de 2003 qui s’est trouvé récemment un public grâce aux promos sur les semic books qu’on pouvait voir en grandes surfaces. Wonder Woman Hiketeia est un graphic novel (« roman graphique » si vous préférez) écrit par Greg Rucka à qui l’on doit aussi Batwoman et dessiné par JG Jones que l’on retrouve sur Wanted.

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Bien qu’il s’agisse d’un comic-book, ce récit de Wonder Woman emprunte beaucoup à la tragédie grecque. A Gotham City, un jeune femme prénommée Danielle vient de tuer un homme. Mais, comme on pouvait s’en douter, elle a très vite Batman à ses trousses. Elle décide de se rendre à l’ambassade de Themyscira pour demander la protection de la Princesse Diana, alias Wonder Woman. Elle accomplit alors le rituel d’Hiketeia, un rite remontant à la Grèce Antique correspondant à une sorte de rituel d’allégeance. Le suppliant s’abaisse aux pieds de la personne à laquelle il réclame protection et se déclare sans valeur face à lui. Les deux personnes deviennent liées l’une à l’autre dans un rite auquel seul le suppliant peut mettre fin. Quiconque ne respecte pas les règles de l’Hiketeia encourt une punition divine. Wonder Woman en connait parfaitement les règles et accorde sa protection à Danielle sans lui poser de questions. Cependant, aux yeux de Batman, Danielle reste une fugitive. La confrontation entre la princesse des amazones et le chevalier noir est donc inévitable.

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Wonder Woman Hiketeia est tout simplement l’un des meilleurs récits mettant en scène la belle amazone. Tout au long de l’aventure, Greg Rucka nous montre une parfaite connaissance des règles de la tragédie. Dans cette histoire, il n’y a pas de vilains et on s’attend à l’avance à un dénouement tragique. Wonder Woman se retrouve obligé de protéger Danielle par le rite qui les lie contre un Batman qui ne s’arrêtera devant rien tant que la justice n’aura pas été rendue. L’affrontement est encore plus difficile entre ces deux héros qu’il n’y pas d’animosité entre les deux et qu’ils sont même amis et coéquipiers au sein de la Justice League. Bref le récit de Rucka est vraiment passionnant. Ajoutant à celà des planches de Jones absolument magnifiques comme à son habitude et on aura un livre à posséder absolument pour tous les fans de comics ainsi que pour les néophytes.

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Attention : Le récit est très sombre et certains thèmes sont résolument adultes.

 

Supernaturals : les héros paranormaux de Marvel

Mardi 2 août 2011

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J’ai eu une bonne surprise en fouillant un peu dans mes comics à la maison. Je suis en effet tombé le Marvel Méga HS 7 réunissant les quatre épisodes de la série Supernaturals de Brian Pulido, Mark Andreyko et Ivan Reis publiés dans le début des années 2000 (j’étais encore à la fac :-) ). Cette série n’a rien à voir avec la série TV du même nom. Elle met en scène quelques héros mystiques de Marvel comme Brother Voodoo, Ghost Rider, Satanna, Black Cat , the Werewolf et la Gargouille.

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Cette série se déroule dans un univers parallèle à l’univers 616 et nous présente des versions plus jeunes et plus modernes des versions 616 de ces personnages (un peu comme des versions Ultimate en fait). Il y a quelques années, les jeunes Jericho et Daniel Drumm se lancent dans un rituel magique pour revoir leurs parents. Mais le sort dérape et les plus puissants protecteurs de la Terre et Daniel disparaissent. 13 ans plus tard, Jericho découvre que les évènements menacent de se répéter. Il décide d’aller demander de l’aide au Docteur Strange mais ne trouve sur place que l’oeil d’Agamotto. En s’en emparant, Jericho comprend que pour empêcher les évènements de se répéter, il doit réunir un groupe de héros aux pouvoirs surnaturels à ses côtés.

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Autant en venir tout de suite au défaut de la série. Tout en étant tout à fait convenable, autant dire que le scénario de Pulido et Andreyko n’invente pas la roue. On est dans un schéma classique dans lequel des héros sont recrutés façon Giant Size X-Men 1 pour sauver le monde et battre le méchant de service Jack O’Lantern. Cependant, bien que super classique, le scénar reste sympathique et efficace. Pulido et Andreyko mettent à l’honneur des persos qui ne sont pas de grosses vedettes de Marvel et tentent d’en faire des personnages de premier plan. De plus, les auteurs s’amusent pas mal à faire apparaitre des adversaires issus des vieux comics de monstres de Marvel. Au dessin, on peut aussi découvrir Ivan Reis au début de sa carrière, devenu depuis une superstar grâce au héros à la bagouse verte.

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En conclusion, même si ce comic ne figure pas dans mes lectures indispensables, il est quand même très sympa et l’univers de ces personnages aurait mérité d’être revisité dans, au moins, une autre mini-série.

 

 

Batman d’ombre et de lumière

Lundi 25 juillet 2011

Batman d’ombre et de lumière est une collection de 2 albums publiés par Semic regroupant des histoires de Batman de 8 pages en noir et blanc. Ces histoires étaient à l’origine publiée en back-up dans les comics Batman : Gotham Knights.

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Ce qui fait la force de ces deux albums, c’est le casting d’auteurs qui vont chacun apporter leur vision du chevalier noir et de son univers. Jugez plutôt : la première histoire réalisée par Warren Ellis et Jim Lee  nous présente un Batman particulièrement sombre et contemporain, la seconde de John Byrne nous replonge dans le Golden Age (voir l’article sur Captain America/Batman du même auteur ici) et ainsi de suite. Au fil de ces deux albums, on retrouve John Buscema, Gene Colan, Gene Ha, Paul Pope, Jose Luis Garcia Lopez, Dave Gibbons …

Lors d’une interview, Grant Morrison, qui oeuvre actuellement sur Batman, a dit que Batman était un personnage intéressant car on pouvait avoir des visions très différentes de ce personnage. On peut faire voyager le personnage à travers l’espace et le temps comme dans Batman : l’Alliance des Héros ou on peut avoir une approche terre à terre comme dans les films de Nolan. Au final, toutes ces approches sont valables et montre la très grande flexibilité du personnage de Batman (approche pas toujours possible avec d’autres personnages). Au travers des différents récits de ces albums, chacun des auteurs apportent une vision différente du personnage, montrant la très grande richesse de l’univers de Batman.

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Les fans de Batman (et les autres) se doivent de posséder ces deux livres. Si toutes les histoires ne sont pas égales, il y en a forcément quelques une qui seront à votre goût. Et puis, c’est aussi l’occasion de découvrir certains auteurs qui ne sont pas (ou ne sont plus) dans l’univers des comics mainstream.

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