« Spider-Gwen » est un nom que je trouve vraiment pas terrible en fait. Imaginez si on devez appliquer ce nom aux autres héros arachnéens, nous aurions « Spider-Peter », « Spider-Miles », « Spider-Otto » ou encore « Spider-Miguel ». Mais, plutôt que de divaguer dès le début de cet article, commençons par essayer de comprendre ce qu’est Spider-Gwen. Tout d’abord, il faut remonter aux années 70 à l’époque où Peter Parker, Spider-Man, sortait avec la douce Gwen Stacy. Gwen Stacy est la fille du capitaine George Stacy qui perd la vie lors d’un combat contre le Docteur Octopus. Gwen, malgré des hauts et des bas, mène une relation sans trop d’histoires avec Peter Parker, mais les auteurs de l’époque décident de provoquer un choc chez les lecteurs en provoquant la mort de Gwen. Le héros sera longtemps inconsolable puis vivra un autre grand amour avec Mary-Jane Watson (ils iront même jusqu’au maria… Oups laissez tomber j’ai un grand type en rouge à côté de moi avec une forte odeur de souffre qui m’ordonne d’oublier ce que je viens de marquer). Cependant les auteurs ne sont pas près de mettre Gwen de côté que ce soit à travers la Saga du Clone ou encore la saga Sins Past (pas trop aimé cette dernière, je vais voir si je peux m’arranger avec le type en rouge pour qu’elle sorte de ma mémoire). N’oublions pas non plus la performance d’Emma Stone dans les deux films Amazing Spider-Man qui a permis au grand public de découvrir Gwen Stacy.
La création de Spider-Gwen n’aurait pu être qu’une anecdote, un personnage éphémère créé pour les besoins du crossover Spider-Verse. Mais c’était sans compter sur le soutien très fort du public qui a réagi très positivement après l’introduction du personnage dans Edge of Spider-Verse 2. Le numéro s’est très bien vendu et beaucoup de personnes ont commencé à créer des cosplays et des fan-arts sur le personnage. Cet engouement n’est pas passé inaperçu aux yeux de Marvel qui, à l’issue de Spider-Verse, confie aux créateurs du personnages, Jason Latour et Robbi Rodriguez, le soin de lancer une série régulière.
L’histoire se passe sur une Terre alternative. Sur ce monde, Gwen Stacy, lycéenne à l’époque et batteuse du groupe les Mary-Janes, est mordue par une araignée radioactive lors d’un atelier sur la radioactivité (au lieu de Peter Parker dans la plupart des univers). Gwen devient vite une star sous le nom de Spider-Woman et son exemple inspirera le jeune Peter Parker qui essaiera d’obtenir des pouvoirs grâce à de l’ADN de lézard. L’expérience tournera mal et Peter devient le Lézard, affronte Spider-Woman et perd la vie lors du combat. La police et la presse se déchainent alors sur notre héroïne. Malgré cela, Gwen continue d’aider les gens dans le costume de Spider-Woman tout ayant sur la conscience la mort de Peter.
Mon avis : cette série est l’une de mes séries préférées de fin 2015-début 2016. Déjà, dans Edge of Spider-Verse, j’avais beaucoup aimé l’épisode consacré à Spider-Woman qui semblait vraiment se démarquer par son originalité. Costume tout de suite iconique, graphismes fluides et modernes et scénario dans lequel on sent que tout est possible, on ne pouvait qu’avoir envie de voir plus de cette héroïne. Ce que j’aime bien, tout d’abord, c’est que Gwen n’est pas une des nombreuses « Spider-quelque chose » de l’univers Marvel 616 mais qu’elle est l’héroïne principale de son propre univers. Elle ne vit pas dans l’ombre de Spider-Man et c’est un point important pour moi. Ensuite, Jason Latour prend beaucoup de plaisir à créer un univers dans lequel un certain nombre de persos connus peuvent apparaitre mais dans des rôles complétement différents de ceux qu’on leur connait. Le graphisme est moderne, dynamique, la mise en couleur étonnante avec des teintes de violet sur la ville de New York de nuit par exemple. Le succès de ce titre n’est pas du au hasard et me rappelle aussi le succès surprise qu’avait pu rencontrer Amazing Fantasy 15 il y a bien longtemps de ça (1ère apparition de Spider-Man, un personnage dans lequel Marvel ne croyait pas à l’époque). Espérons que Spider-Gwen connaitra la même longévité.