Publié chez Panini Comics depuis le 12 janvier 2011, le Green Hornet (ou le Frelon Vert) fait également l’objet d’une adaptation ciné par le frenchie de service Michel Gondrie. Cependant, le comic dont je vais vous parler n’est aucunement une adaptation du film même si il doit son existence à cette adaptation ciné.
Revenons aux sources du personnage. Tout d’abord, le Green Hornet apparait pour la première fois dans un feuilleton radiophonique à la fin des années 30, crée par George W. Trendle et Fran Striker. Cependant, dans les années 40, ses créateurs essaieront de se tourner vers d’autres médias et c’est ainsi que l’on verra le personnage apparaître dans une série de comics et au cinéma. Mais il faudra attendre les années 60 et le succès de la série TV Batman pour que le Hornet marque les esprits. En effet, suite au succès du Batman avec Adam West, les responsables de la chaîne ABC surferont la vague en adaptant le Green Hornet sur le même format. Si le succés de la série sera plus que relatif, elle restera néanmoins une série culte car elle lancera la carrière de Bruce Lee qui jouera Kato, l’assistant du Hornet (joué par Van Williams). Par la suite, il faudra attendre 1989 pour que ce personnage refasse parler de lui dans une nouvelle série de comics qui s’arrêtera en 1995.
En 2004, le monde des comics est en ébullition puisque Kevin Smith, réalisateur des films Clerks et Dogma et scénariste à succès de séries comics telles que Daredevil (Marvel) et Green Arrow (DC), annonce son intention de réaliser un film sur le Green Hornet. Un scénario sera proposé à Disney (détenteur des droits cinéma à l’époque) mais, face à l’ampleur du projet, Smith jète l’éponge. Il faudra alors attendre encore quelques années pour que le Green Hornet se retrouve un réalisateur en la personne de Michel Gondrie. Misant sur la publicité faite autour du personnage, Dynamite Comics rachète les droits du personnage pour en faire une exploitation BD et recontacte Kevin Smith pour adapter le scénario qu’il avait prévu pour son film avorté. Ceci donne naissance à l’album que nous pouvons acheter dans toutes les bonnes librairies françaises depuis le 12 janvier.
Green hornet 1 : les péchés du père est écrit par Kevin Smith, adapté par Phil Hester et dessiné par Jonathan Lau avec des couvertures dessinées par Alex Ross. Dans cet album, Britt Reid alias le Green Hornet a réussi à ce débarasser de tous les mafieux de sa ville avec l’aide non négligeable de son chauffeur et associé Kato. L’heure est donc venue pour le Hornet de prendre sa retraite et de se consacrer à la vie de famille. Des années plus tard, Britt Reid Jr, le fils du Hornet, est un jeune homme fêtard et sans emploi qui vit sur la rente que lui verse son père avec lequel il entretient une relation conflictuelle. Mais lorsque Britt Reid est assassiné lors d’une soirée de soutient au maire de la ville, la vie de Britt Jr va changer.
Ce Green Hornet conçu par Kevin Smith est un album de bonne facture, mais sans réelle surprise. En effet, le rôle de l’héritier d’un héros classique a déjà été exploré avant aussi bien au cinéma (Le masque de Zorro) que dans les comics (Flash par Mark Waid, Starman par James Robinson, Batman et Robin par Grant Morisson …). Ce manque d’originalité est donc le gros point noir de cette série même si le tout se laisse lire sans réel déplaisir et que les dessins de Jonathan Lau sont de bonne facture. Au final, si ce Green Hornet n’a rien d’une série culte (préférez lui le Starman tome 3 sorti ce même mois), ça reste quand même un album de bonne qualité qui nous permet de voir ce qu’aurait donné le Hornet sur grand écran si Kevin Smith était allé jusqu’au bout. Sa parution est d’autant plus pertinente qu’elle permet de faire la comparaison avec le film de Michel Gondrie (que je n’ai pas encore vu).